Cela faisait 2 ans que j'attendais de voir pour la 1ère fois Sari Schoor sur scène ! Elle devait, en effet passer, au Jazz Club Etoile en Mars 2020, juste avant que cette pandémie nous gâche la vie.
Autant vous dire qu'il aurait été dommage que Sari fasse toute sa carrière en tant que choriste, et lorsque l'on entend sa voix on comprend mieux pourquoi elle était très sollicité ( elle a notamment été choriste pour Popa Chubby et Joe Louis Walker) !
Avec sa voix Sari joue avec les octaves, au moins 5. Elle possède naturellement une technique impeccable de chant, avec une tenue de note remarquable. Sa voix est hyper puissante, rauque, musclée, avec une texture incroyable. Seul petit bémol, hier soir au Jazz Club Etoile, le mixage n'était pas au niveau et sa voix n'était pas suffisamment mise en valeur à mon goût. Possible que ce soit lié à notre placement dans la salle 😏
Il n'empêche, Sari Schoor livre avec passion ses chansons remplies de paroles vibrantes.
Elle est capable d’asséner des phrases vocales comme un boxeur décrocherait un uppercut à son adversaire et la musique de Sari n'est clairement pas pour les mous du bulbe !
D'entrée Sari et ses 4 musiciens vous prennent par le paletot et ne vous lâchent qu'après vous avoir asséné une version totalement revisitée et tellement jouissive de Black Betty.
L'essentiel de sa setlist était constituée hier soir des morceaux de son 2ème et dernier album studio "Never say never". Mes préférés, la magnifique ballade "Beautiful" ou la voix ferait chavirer une barque sur un lac, "Back to LA" une sorte de morceau étendard à se faire lever un cul de jatte et une belle reprise de "Ready for love" de Bad Co.
Cerise on the cake, le concert s'est achevé, avant le rappel, par une version monstrueuse de 'I Want to make love to you" de 10 minutes où la salle debout s'est enfin lâchée.
Sari Schoor m'a rappelé un peu Dana Fuchs avec un jeu de scène un peu moins tonitruant .
Ses musiciens qui l’accompagnaient (Roy Martin (batterie), Mat Beable (basse), Bob Fridzema (claviers) et Ash Wilson (guitare) font preuve d’un réel talent pour accompagner la lionne.
Ash Wilson en particulier, que certains journalistes annoncent comme le futur grand guitariste anglais.
Hâte de revoir ce phénomène dans une salle plus adaptée à sa musique et avec un meilleur mixage.
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