Adolescent, ils étaient mon groupe préféré. Durant des années, j'ai été un fan absolu de ce groupe. Je les ai vu 5 ou 6 fois dans les années 70/80. La 1ère fois en Novembre 1975 au Pavillon de Paris.
Pour moi, le BOC ce n'était ni du Heavy Métal, ni du Hard Rock, c'était bien plus que ça. D'ailleurs, Buck Dharma lui même n'est pas un grand fan de Heavy Metal et ne comprend pas pourquoi on a voulu les catégoriser dans ce style. Le BOC c'est du Rock, du psyché, de la pop, teinté parfois de classique. Une musique complexe avec des morceaux à facettes. Une musique en réalité inclassable qui s'est très vite démarquée avec ses multiples compositeurs, paroliers et styles. Le BOC ne ressemble à aucun autre groupe.
Après 2 ans d'attente, puisqu'ils devaient se produire en 2020 , puis en 2021, le COVID étant passé par là, je les revoyais pour la 1ère fois depuis 35 ans hier soir !
Que les choses soient claires ... avant le concert j'étais comme un gamin, je me suis revu ado chanter à tue tête les paroles du groupe., attraper les baguettes balancées par Albert Bouchard au Pavillon de Paris en 1975.
Et puis l'appréhension. Vais je retrouver le BOC que j'ai idolâtré jusqu'à l'album " Fire of unknown origin" en 1982.
Le Trianon était hier soir sold out. 50ème anniversaire oblige ! Un public très majoritairement masculin ... et d'un certain âge. Mais à ma grande surprise, il y avait pas mal de jeunes et pas uniquement venus avec leurs parents. Non, des jeunes venus par eux-mêmes alors que le BOC n'avait pas sorti d'album studio depuis 20 ans avant la sortie de leur dernier album de 2020 en plein Covid " The symbol remains". Justement, probablement l'effet de ce dernier album.
Que dire de ce concert d'hier soir ? Un mélange de fierté, d'extase, de confirmation, de déception et de tristesse.
Fier pour Eric Bloom et Buck Dharma qui ont marqué l'histoire du rock et qui, 50 plus tard, sont toujours présents. Leur dernier album est d'ailleurs très bon même s'ils sont aux limites du hard rock FM sur certains morceaux.
L'extase avec les solis toujours dévastateurs de Buck Dharma. En particulier, son énorme solo sur "Then came the Last of may". Attendre près de 50 ans pour voir Buck à genoux à l'occasion de ce solo, c'est pas rien!! Lui qui n'a jamais été très extraverti dans sa manière de jouer. J'ai toujours considéré ce petit bonhomme faisant parti des 10 plus grands guitaristes. Ce n'est pas hier soir qui me fera changer d'avis !
La confirmation que Eric et Buck ne sont pas d'excellents chanteurs même si leurs voix font partie de la marque de fabrique du BOC.
De la déception (légère) parce que le BOC n'était pas et ne sera plus jamais le BOC des années 70/80 avec les frères Bouchard et Allan Lannier.
De la tristesse parce que Eric Bloom était hier soir méconnaissable, un zombie sur scène. Lui qui, habituellement, partageait le lead avec Buck Dharma, a largement laissé le rôle principal à Buck. Affaibli, malade ? Je ne sais pas mais hier soir Eric était absent.
Outre Eric et Buck, le groupe était constitué de :
Richie Castellano (guitare et voix)
Jules Radino (batterie)
Danny Miranda (basse)
Des musiciens qui jouent ensemble depuis déjà pas mal d'années mais qui, paradoxalement, ont enregistré leur seul album studio en 2020.
Un show de 1h40 avec principalement des morceaux de leur 1er album de 1972 "Transmaniacon MC" en intro, une fabuleuse version de "Then came the last days of may" , "Cities on flame with rock and roll" et de leur dernier album. Mais aussi les incontournables " don't fear the reaper" " Godzilla" "Burnin for you" " Harvester of eyes".
Une petite pensée pour Sandy Pearlman ( producteur), décédé en 2016, qui est vraiment celui qui a créé ce qu’est devenu Blue Öyster Cult. Il n’y aurait pas eu de BÖC sans Sandy Pearlman.
50 ans qu'ils nous font du bien. Merci au Culte de l’Huître Bleue pour ce très bon moment et pour sa carrière,
Le BOC a marqué l'histoire du Rock. Il a marqué ma vie.
PS : pour les videos il y a avait des personnes un peu mieux placées que moi, donc, exceptionnellement, j'en ai repris une avec la magnifique version de 11 minutes de "then came the last days of may"
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