Parfois, les meilleurs albums viennent des pires situations. En 1972, Free avait traversé beaucoup de choses. Après avoir échoué à capitaliser sur le succès d'Alright Now et à se réinventer, le groupe est revenu à ses racines soul pour créer une épitaphe émotive et mélodique pour un groupe qu'ils savaient tous être au bord de l'implosion.
Heartbreaker est leur premier album sans le bassiste Andy Fraser qui a quitté le groupe en 1972.
Comme si cela ne suffisait pas, Paul Kossoff n'était techniquement plus un membre actif du groupe en raison de sa grave toxicomanie, mais il est présent pendant une grande partie de l'album, laissant le pseudonyme "Snuffy" s'occuper du reste des parties de guitare
C'est Paul Rodgers qui donne à l'album son âme et fait le lien entre un Paul Kossof perdu et le nouveau venu John "Rabbit" Bundrick aux claviers.
Le chanteur orne les huit morceaux avec une émotion déchirante.
Heartbreaker, contient une version fracassante de "Wishing well" et la chanson titre est un magnifique Blues Rock sombre digne de porter le nom de l'album. L'un de mes morceaux préférés du Rock.
Le dernier sublime morceau « Seven Angels », incarnent le désir commun de toutes les personnes impliquées de rompre avec l'épave qu'était devenu le groupe.
Rien que pour ces 3 morceaux, l'album est indispensable !
Il y a huit pistes ici. C'était une époque avant les CD où la qualité comptait plus que la quantité.
Sixième et dernier album studio de Free, Heartbreaker est l'œuvre la plus captivante et émouvante de Free.
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