"Je n'ai jamais su que je voulais chanter jusqu'à ce que je vieillisse", explique Shemekia Copeland "Mais mon père savait depuis que j'étais bébé. Il savait juste que j'allais être chanteuse."
Son père, le légendaire guitariste du Texas Blues, Johnny Clyde Copeland, a reconnu très tôt le talent de sa fille. Il l'a toujours encouragée à chanter à la maison et, lorsqu'elle n'avait que huit ans, l'a amenée sur scène pour chanter au célèbre Cotton Club de Harlem. A cette époque, le désir de Shemekia de "juste être un enfant" l'emportait sur son désir de chanter.
Mais à 15 ans et lorsque la santé de son père a commencé à le ralentir, elle a reçu l'appel.
"C'était comme si un interrupteur s'était déclenché dans ma tête", se souvient Shemekia, "je devais le faire".
Ce n’est pas parce qu’elle est la fille du regretté Johnny Copeland que Shemekia est aujourd’hui saluée comme l’une des valeurs sûres du Blues.
Avec Turn the heat up, son premier album chez Alligator Records en 1998, les récompenses et les louanges de ses aînés n'ont cessés de pleuvoir; le grand Buddy Guy, lui-même, n’a pu résister au charme de cette nouvelle voix blues en l’invitant sur scène, lors de l'une de ses tournées. Respectueuse de la tradition ancestrale, on la compare volontiers à Koko Taylor.
L’enchaînement des morceaux "your mama's talking", "has anybody seen my man" et "married to the blues" est à tomber par terre, à sauter de bonheur puis à chialer.
Shemekia qui avait 19 ans (!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) à l'enregistrement de cet album , est d'ores et déjà une des plus grandes.
Turn the heat up est un des grands albums de Blues de la fin du XXeme siècle
La passion de Shemekia pour le chant, jumelée à son énorme voix de haut fourneau et à un timing impeccable, confèrent à sa musique une puissance intemporelle .
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